Une parcelle qui remonte à 19 millions d’années

Au Château de France, sur la parcelle bien-nommée “Coquillat” (50 ares), à fleur de terre et jusqu’aux racines de la vigne, le sol est truffé de fossiles.
De la présence de ces “merveilleux” fossiles, on ne peut que reconnaître l’existence d’une mer ancienne à cet emplacement, qui a joué un rôle important dans la composition de la terre d’aujourd’hui. Ils sont la trace des organismes anciens qui ont participé au fil des millénaires à la spécificité de ce terroir remarquable.
À Léognan, le site du Coquillat illustre le “Burdigalien”, époque qui se situe entre 16 et 20 millions d’années, comme le souligne en 1892 Charles Depéret, géologue et paléontologue de l’Académie française des sciences.
Les coquilles trouvées dans les vignes du Château de France montrent que le Bordelais bénéficiait d’un climat tropical.

Difficile de rester insensible à ces signes qui restent rares car les conditions de fossilisation sont très délicates : le fossile doit échapper aux agents biologiques (bactéries) et atmosphériques (oxygène), la roche peut subir des déformations, être métamorphisée… et entraîner ainsi la destruction du fossile qu’elle contient. Ce n’est qu’après avoir échappé à ces destructions que, couverts par des sédiments, ou souvent sous l’eau, les fossiles peuvent réapparaître des millions d’années plus tard grâce à l’érosion.

Une parcelle du Château de France révèle les dessous de l’Aquitaine d’il y a 19 millions d’années.
La bouteille du Château Coquillas signée d’une coquille illustre son terroir.